Les regards par milliers
On garde les yeux grands ouverts, l'appareil photo en bandoulière, comme une seconde paire d'yeux...au cas où.
On découvre sans cesse, on observe, on est observé.
Des petits yeux bridés fixés en permanence.
Oui, on a les yeux couleur de ciel ou de pomme acide, oui je suis moelleuse et j'ai une poitrine généreuse. Du coup on les laisse faire, on laisse un papi froissé prendre part silencieusement à notre conversation et nous aussi on observe les gens et on parle d'eux. Et vous savez quoi ? eux non plus ils ne nous comprennent pas.
Parfois il y a une connexion, comme un étincelle soudaine : un vieil homme en tong à qui il manque un nombre indéterminé de dents qui parle l'anglais ; une femme et son joli chien de 8 huit ans qui a des problèmes aux pattes arrières et un œil crevé. Un sourire. Zaijian.
Heureusement la paroles des gestes est plus ou moins universelle. Alors on gesticule, on montre, on s'essaye au mime avec plus ou moins de succès.
Mais du succès quand même et ça ce n'est pas rien!